
Nue dans le métro
C’est ce que je deviens quand je dessine : vulnérable, attentive, à vif. Le vrai terrain du design. Un entraînement étrange mais nécessaire pour écouter mieux, regarder autrement et créer avec justesse


Cher Métropolitain,
Mon cher terrain d’entraînement,
Je dessine dans tes rames dès que je peux m’y poser et pas pour faire joli.
Ni pour briller sur les réseaux.
Je dessine d’abord pour lâcher prise.
Ensuite pour optimiser mon temps.
Et surtout, pour m’exercer à capter l’essentiel, pour traduire ce que je ressens, ce que je perçois.
Un exercice que je transpose chaque jour dans mon métier de designer :
– Mettre à nu les besoins réels
– Gratter derrière les attentes formulées
– Interroger sans filtre pour faire émerger ce qui compte vraiment
On me confie des espaces à transformer.
Mais derrière les murs, il y a souvent bien plus :
– Des équipes à réconcilier
– Des usages à faire cohabiter
– Des directions à réaligner
– Des silences à décrypter
Et pour ça, il faut une vraie mise à nu.
De l’écoute.
De l’humilité.
Et une certaine forme de courage.
Quand parfois, je dessine dans le métro, ça me permet d’éprouver — à mon échelle — la mise à nu que vivent mes clients, leurs équipes
Ça me permet aussi de challenger Simône, ma saboteuse intérieure, celle qui panique à l’idée d’être vue, jugée…
Et moi, pendant ce temps, je m’entraîne à regarder, à écouter, à ressentir autrement…
Parce que comprendre un espace et ses occupants, c’est d’abord accepter d’être vulnérable.
Et c’est souvent là que commence le design pertinent.
Bonne rentrée à tous 🤓🙃
No ai needed !
Lien vers le timelapse de ce dessin : https://lnkd.in/e5q2wW3x
