Lavi-mwen, Pa ta'w

Alors je me suis demandé :
Mais elle sort d’où, celle-là, en vrai ?
Qui l’a élue juge de nos existences ?
Qui lui a donné le droit de dire
qui est le Bien, le Moyen, le Pas Assez ?

C’est là qu’une étincelle s’est levée au fond de moi.
Un trait. J’ai dessiné.
J’ai refusé de rester en retrait,
de laisser cette Dame décider pour nous.

De cette discussion, j’en ai fait une illustration.
De cette illustration, j'en ai fais un t-shirt.
Un rappel visible : vivre libre,
dans le cadre ou en dehors,
mais libre de son style,
de ses choix, de son feu intérieur.

« Chère Madame Pression Sociale,
Tu n’es rien pour moi ! et comme diraient les miens :
Kouté ça manzel, sé lavi-mwen
Écoute ça Mademoiselle, c'est ma vie
Ta-mwen ! Pa ta'w ! »
La mienne ! Pas la tienne !

Cher Journal,

Ce soir-là,
une amie me racontait ses doutes.
Ceux qu’on attrape quand la Pression Sociale
pose sa main sur ton épaule et te souffle :
« Tu es sûre de toi ? Tu devrais peut-être… »

On a refait le monde, elle et moi.
On a ri, on a crié,
on a dit « C’est MA vie ! »
Et pendant quelques heures,
on y a cru.

Puis la vie a repris son masque.
Elle, moi, nous…
on est rentrées dans le moule.
Pression Sociale : 1
Nous : 0

Ce soir-là est né bien plus qu’un dessin.
Ce soir-là est né un symbole de liberté.